Projections :
- Limite supérieure gauche : 6ème espace intercostal,
- Limite supérieure droite : 5ème espace intercostal,
- Limite inférieure gauche : K7 gauche,
- Limite inférieure droite : K10 droite,
- Limite postérieure : entre la 8ème/9ème dorsale et la 11ème/12ème dorsale
PALPATION
- Limite supérieure : Se recherche par percussion ;
Patient : Décubitus dorsal, jambes en triple flexion.
Thérapeute : Debout, à droite du patient. Main palpatoire à plat sur le grill thoracique droit. Main « sonore » effectue des percussions à l’aide de deux doigts sur la main thoracique au niveau de chaque étage costal.
Interprétation : On recherche une matité.
La limite supérieure ne doit pas dépasser K5 droite sinon il y a suspicion d’hépatomégalie : cas d’exclusion !
- Bord antéro-inférieur : Se recherche par le procédé des pouces de Glénard.
Patient : Décubitus, jambes en triple flexion.
Thérapeute : Debout à droite et en direction de la tête du patient. Les deux mains viennent en contact de l’hémi-thorax droit du sujet. Les pouces remontent sous le rebord costal à la recherche du bord antéro-inférieur.
Il se peut que le foie soit physiologiquement plus bas que le rebord costal. Pour faciliter l’accès, demander au patient de mettre son poing sous le grille costal droit.
- Face inférieure
Patient : Assis.
Thérapeute : Debout en arrière du patient. Les deux mains crochètent le gril costal droit et viennent au contact de la face inférieure du foie en s’aidant de la flexion de tronc du patient.
Lors de la palpation on évalue trois critères :
- Sensibilité : La palpation doit être sensible mais pas douloureuse ;
- Consistance : On parle d’un foie rénitent (comme un muscle contracté, la palpation doit être souple mais dense) ;
- Homogénéité : Le bord inférieur doit être lisse (sauf lorsque les doigts passent au niveau de la vésicule biliaire).
INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS AU TRAITEMENT OSTÉOPATHIQUE*
| Indications | Contre-indications |
|---|---|
| – Adhérences tissulaires : cicatrices, séquelles d’hépatites – Difficultés à digérer les graisses – Fatigue – Diminution générale de l’immunité – Cervicalgies – Céphalées | – Ictère – Hépatomégalie – Hépatite en phase inflammatoire – Insuffisance cardiaque (droite ++) |
*Listes non-exhaustives
DYSFONCTIONS OSTÉOPATHIQUES
| Dysfonctions vasculaires | |
| Congestion hépatique | Lors d’une congestion la limite supérieure est inchangée et la limite inférieure sera abaissée. Le patient présentera également des symptômes à distance comme des céphalées/douleurs cervicales (à cause du nerf phrénique). Elles peuvent être soit aigue soit chronique. Plus la congestion est aigue, plus la palpation du foie sera sensible. |
|---|---|
| Hypo-perfusion | La limite supérieure peut être abaissée mais il n’y a jamais d’atteinte du ligament coronaire donc elle est le plus généralement normale, limite inférieure remontée. Il y aura une atteinte du petit épiploon car il transporte l’artère hépatique commune. Le patient peut ressentir un état de fatigue. En revanche peu de symptômes à distance sont constatés. |
| Dysfonctions mécanique | |
| Bascule antérieure | La bascule antérieure est une exagération de la physiologie du ligament falciforme. Cette dysfonction est souvent la conséquence de dysfonctions sous-jacentes. La limite supérieure sera normale et le bord antérieur sera plus enfoncé. La face inférieure est plus effacée : difficulté à la palpation quand le patient est assis. Dysfonctions sous-jacentes possibles : angle colique droit, D1, VB. |
|---|---|
| Ptose | La limite supérieure est abaissée, la limite inférieure aussi. Il y a une atteinte du ligament coronaire et des ligament triangulaires. Elle peut être la conséquence d’une congestion chronique. La palpation du bord inférieur sera sensible mais pas douloureuse. Le patient présentera la totalité des symptômes : symptômes digestifs, congestifs et sensation de lourdeur. |
| Dysfonctions fibrose générale du parenchyme hépatique |
| Le foie sera alors dur et très dense. La mobilité sera très limitée. Ces dysfonctions interviennent le plus généralement lors d’hépatite. Le patient est traitable dès lors qu’il y a des séquelles d’hépatite, il ne faut pas qu’il soit en phase aiguë de l’inflammation. Le diagnostic se fait par la présence de moyens d’attaches atteints et une palpation du foie très dense. |
Table des matières
